*Proposition de sujet de stage de M1/M2 à iEES-Paris / CERES : * Analyse par fouilles de texte sur la notion de dégradation des terres Moins médiatisée que le changement climatique ou la crise de biodiversité, la dégradation des terres fait également l'objet d'une convention des Nations Unies depuis le sommet de la Terre de Rio en 1992. Ce processus est donc au centre de l'attention d'une communauté de recherche scientifique interdisciplinaire, mais aussi de diverses institutions et organismes internationaux. Une abondante littérature s'est donc constituée sur la question. Il existe, cependant, plusieurs définitions de la dégradation des terres, notamment dans les rapports des grandes institutions internationales liées au climat et à l'environnement. Par exemple, cela s'exprime par « [le déclin] de l'utilité des terres, de la biodiversité, de la fertilité des sols et de la santé globale» (UNCCD) ou par « le déclin ou la perte de la biodiversité, des fonctions des écosystèmes ou de leurs avantages pour les populations» (IPBES). Ces définitions institutionnelles sont parfois utilisées dans des publications scientifiques cherchant à caractériser la dégradation des terres. Cependant, d'autres études utilisent leurs propres critères pour déterminer s'il y a ou non dégradation des terres, par exemple en se focalisant sur l'évolution du couvert végétal suivi par des méthodes de télédétection. Bien que les principaux discours sur la dégradation des terres déclenchent d'importants financements pour des mégaprojets comme la Grande Muraille Verte au Sahel, ce flou dans sa définition interroge sur la cohérence entre l'étendue et la gravité de la dégradation des terres selon ces grandes institutions et selon la littérature académique. Le stage consistera à recenser les définitions existantes pour la dégradation des terres, dans 2 corpus (institutionnel et académique), et à retracer l'évolution de leur usage (notamment, la perméabilité entre ces 2 corpus, la prédominance de certaines définitions et leur circulation entre les documents et entre les auteurs). Il s'agira pour cela de mobiliser les outils numériques de fouille de texte permettant de traiter de vaste corpus et de retracer notamment les origines et les trajectoires de ces variations sémantiques. Conditions de travail: - Gratification de stage traditionnelle - Durée de 3 à 6 mois, date de début du stage selon les contraintes du ou de la candidate - Remboursement de la moitié du Pass Navigo - Frais de déplacement en cas de publication liée au projet - Lieu de travail: bureau au 28 rue Serpente (CERES, maison de la recherche), journées de travail aussi au campus de Jussieu (siège de iEES-Paris) - Télé-travail sur une partie des jours ouvrés (jours négociables) La personne recherchée pourra correspondre à l'un ou l'autre des deux profils suivants: - Un profil plutôt Informatique/NLP avec un intérêt pour la thématique du stage et une volonté de s'immerger dans le domaine. - Un profil spécialiste de l'écologie avec une appétence pour les méthodes numériques. La formation au text mining/NLP serait assurée par l'unité CERES. Compétences techniques mobilisées : - Programmation en Python - Une pratique des LLM et des technologies NLP associées seraient un plus ------------------------------------------------------------------------ Pour candidater: envoyer CV, derniers relevés de notes et lettre de motivation avant le 14/12 à: remi.beau@cnrs.fr caroline.pierre@cnrs.fr gael.lejeune@sorbonne-universite.fr Les entretiens des candidat.e.s pré-sélectionné.e.s auront lieu pendant la semaine du 15/12