Nous appelons contrainte de l'afférence pure l'axiome qui interdit à une isotopie quelconque de n'avoir que sa troisième composante non vide. Un sème ne peut en effet être qu'afférent. Cependant, un tel état de fait peut apparaître lors de la suppression de certaines entités. Par exemple, si l'isotopie du sème /liquidité/ était réduite à avec sp= ('pleurs', 'sanglots') et s= 'larmes', et que l'on élimine le spécème sp, l'isotopie se ne satisfait plus cette contrainte.
Comment résoudre ce problème ?
Deux façons sont envisageables : soit la suppression pure et simple de
l'isotopie, avec effacement de l'afférence pour le sémème s, soit le
<<remplacement>> de la partie inhérente, par exemple par la création
du taxème //liquidité//. La première méthode est la plus simple à
gérer formellement, mais appauvrit la structure, alors que la seconde,
plus complexe, permet d'enrichir l'analyse du texte considéré. Nous
choisirons la seconde possibilité.
Il nous faut donc créer un nouveau taxème, qui n'existe bien entendu pas, puisque le sème n'est pas utilisé de façon inhérente. Nous nous contenterons pour cette opération d'un taxème minimal, à deux éléments.
Nous nommerons la vérification de cette contrainte , qui se décompose en la série d'opérateurs suivante, qui s'applique dans les cas où avec :
Le taxème t vérifie bien évidemment les deux contraintes de caractérisation positive pour tous ses sémèmes, et de complétude (forte dans le cas d'un taxème à deux éléments).