Une première étape fondamentale est de créer le niveau de base de
notre structure sémantique, à savoir S, ensemble des sémèmes. Nous
ne disposons pour l'instant que d'un ensemble E d'épisémèmes, reliés
par à des sèmes. Il est important de noter que tout épisémème
présent dans E est présent dans au moins une pré-isotopie.
Nous allons donc initialiser l'ensemble S ainsi que la fonction
ext, en associant par défaut un sémème différent (par l'opérateur
+s) à chaque épisémème : S est donc isomorphe à E et ext est
une bijection entre ces deux ensembles. Deux sémèmes de même forme
(chaîne extraite du texte à l'aide de la position de l'épisémème)
peuvent donc être déjà différenciés. De plus, aucune distinction
sémantique (sèmes attribués à ces sémèmes par PI) ne permet de
justifier cette différence. Dans le cas où l'interprète souhaite
d'ores et déjà déclarer deux épisémèmes comme extensions du
même sémème, nous allons définir un opérateur d'assimilation
: assim : . La seule contrainte d'application
est le fait qu'un des deux épisémèmes doive être la seule image par
ext du sémème qui lui correspond i.e.
ou idem pour
.
Si l'interprète désire assimiler et
, nous appliquons
, qui modifie la structure de la façon suivante :
Après une seule assimilation de ce type, la fonction ext perd son caractère bijectif. Quoiqu'il en soit, la définition de S et de ext nous permet de manipuler par la suite la fonction PI, sans nous préoccuper la plupart du temps des épisémèmes.
Toutefois, rappelons que la fusion possible des sémèmes lors de l'activation des spécèmes reprend ces notions, et qu'elle permet également l'assimilation des entités.
Nous allons maintenant explorer la phase suivante de l'activation de la structure, en commençant par le niveau des taxèmes.