Formes et fonctions de l'énumération en discours : de l'oral spontané à l'écrit planifié

Les structures énumératives (liste, accumulation, suite, inventaire, sériation...) mettent en jeu plusieurs niveaux de l'organisation langagière, ce qui fait que leur description et leur modélisation requiert une multiplication des angles d'approche. Elles questionnent également les méthodes de description et de segmentation en syntaxe (notamment à l'oral) ; elles posent la question du marquage, du repérage et, partant, de l'annotation de ces configurations dans le discours, aussi bien pour ce qui concerne leur bornage (amorce et clôture) que leur composition interne (parallélismes lexico-syntaxiques, réitération de contours prosodiques analogues, ponctuation et typographie) ; elles relèvent tantôt de juxtaposition, tantôt de la coordination, voire de la corrélation ; elles sont par ailleurs manifestement sensibles aux genres de discours... Ces structures constituent donc pour l'analyse linguistique un objet d'analyse complexe, mais d'un intérêt indéniable.

La rencontre scientifique abordera différents aspects de l'énumération encore trop sommairement documentés dans la littérature scientifique, tant au plan morphosyntaxique, que sémantique, discursif ou encore intonatif. Plus précisement, elle se donne les quatre objectifs suivants. Un premier objectif est de confronter l'analyse des structures énumératives à l'oral spontané, en comparaison avec l'écrit normé. Un second objectif est de se pencher sur le marquage de l'énumération, à différents niveaux de description (morphologique, intonatif, sémantique, discursif). Un troisième objectif est d'étudier les marges du phénomène, en comparant l'énumération avec d'autres relations syntaxiques (la corrélation, la coordination), avec des structures qui présentent un rendement fonctionnel du même ordre (par exemple la valeur approximative). Un quatrième objectif est de faire le point sur les résultats produits par le projet Annodis, sur les plans sémantique et discursif.

• Mathieu Avanzi (Universités de Genève et de Zurich)
• Marie-José Béguelin (Université de Neuchâtel)
• Roxane Bertrand (Laboratoire Parole et Langage, UMR 7309 CNRS & Université d'Aix-Marseille)
• Mireille Bilger (CRESEM-ELADD & Université de Perpignan)
• Myriam Bras (CLLE-ERSS, UMR 5263 & Université de Toulouse 2)
• Gilles Corminboeuf (Fonds national suisse de la recherche scientifique & Université de Bâle)
• Jean-Philippe Fauconnier (IRIT, UMR CNRS & Université de Toulouse 3)
• Frédéric Gachet (Université de Neuchâtel)
• Laure Anne Johnsen (Université de Neuchâtel)
• Mai Ho-Dac (CLLE-ERSS, UMR 5263 & Université de Toulouse 2)
• Kentaro Koga (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 - LATTICE UMR 8094 & Tokyo University of Foreign Studies)
• Aleksandra Miletic (CLLE-ERSS, UMR 5263 & Université de Toulouse 2)
• Pascal Montchaud (Université de Neuchâtel)
• Marie-Paule Péry-Woodley (CLLE-ERSS, UMR 5263 & Université de Toulouse 2)
• Josette Rebeyrolle (CLLE-ERSS, UMR 5263 & Université de Toulouse 2)
• Catherine Schnedecker (LiLPa, EA1339 & Université de Strasbourg)