Il est aisé de trouver un contre-exemple à une extension du phénomène démontré pour les taxèmes : considérons ce qui se passe au sein du taxème //couverts//, désormais bien connu. Le spécème ('couteau', 'fourchette') appartient à l'isotopie de /pour couper/, et à celle-là seulement. Il en va de même pour le spécème ('couteau', 'cuiller'). Il n'en reste pas moins que ces deux spécèmes sont distincts au sens de S, puisqu'ils caractérisent tous deux le sémème 'couteau' en l'opposant à deux sémèmes distincts ('fourchette' et 'cuiller', de formes distinctes).
On peut bien évidemment envisager un tel cas réparti sur plusieurs taxèmes, et nous ajouterons même qu'il s'agit là de l'intérêt des isotopies spécifiques.
Ainsi, la différence de statut des identités entre ces deux notions que sont le taxème et le spécème montre bien le statut définitoire du taxème. En effet, on ne peut aborder la notion de spécème que lorsque celle du taxème a été définie, ainsi cette dernière définition ne doit supporter aucune ambiguïté. Il est donc naturel de constater une plus forte cohérence pour les taxèmes que pour les spécèmes.