Résumons ici l'état de la structure sémantique telle qu'elle est élaborée à ce stade de l'analyse. Tout ce qu'a fait le lecteur jusqu'ici est de définir un ensemble d'extraits du texte interprété et de classifier ces derniers. Sans vouloir nous aventurer dans les méandres des caractérisations psychologiques ou même cognitives de l'opération de classification, contentons-nous de qualifier ces opérations <<pré-interprétatives>> de globales. Argumentons tout de même : il est clair que ces classes sémantiques ne sont établies et nommées que par corrélation entre les différents éléments repérés. Bien pire que cela, l'établissement d'une classe va inciter le repérage d'autres extraits du texte. Il est donc possible que la globalité affirmée ne soit qu'un masque de la complexité combinatoire des opérations de lecture à ce stade. Le point positif dans notre qualification est tout de même la part d'aprioris que l'on trouve dans les classes initialement repérées. Par exemple, pour un poème de Verlaine comme celui que nous présentons en annexe (<<En sourdine>>), les thèmes propres au romantisme se retrouvent comme classes initiales (//mort//, //amour//, //nature//, //temps//, etc.). Mais il s'agit bien entendu, non pas de notions globales, mais de notions plus globales. Au vu de la suite des opérations, ou des notions, émergeront de considérations portant sur un petit ensemble d'éléments du texte : les sèmes et isotopies spécifiques, dont nous allons à présent expliciter la mise en place.