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Relations et transformations intra-structurelles

Tout d'abord, du point de vue d'une seule analyse, le simple fait de rendre génériques certaines isotopies-clés permet d'enrichir substantiellement la structure (nouveaux sémèmes, nouveaux taxèmes, nouveaux sèmes...). Ainsi, à un stade où une analyse s'arrête faute de combativité de la part de l'interprète, une sélection judicieuse de certaines isotopies afin de les rendre génériques peut relancer le moteur interprétatif.

Mais bien évidemment, toutes les isotopies ne peuvent être rendues génériques, par le simple fait qu'une isotopie purement générique, même minimale, nécessite au moins deux isotopies en partie spécifiques (c'est-à-dire deux sèmes spécifiques distincts au moins par taxème). Une première question se pose donc quant aux critères de sélection des isotopies à transformer. Une première réponse se trouve dans les critères quantitatifs chers à notre âme d'informaticien : nous les avons déjà définis et en partie interprétés, et voici donc une utilisation possible de ceux-ci :

Tout d'abord le poids, la plus simple des données. Une isotopie spécifique de poids fort a le plus de chances de nécessiter l'identification de nouvelles entités lors de sa généricisation, puisqu'elle soustraira à de nombreux taxèmes de grands nombres de sémèmes (ou l'un des deux cas). De plus, sa couverture thématique n'est pas négligeable, et mérite un approfondissement par une focalisation en un taxème. Une <<belle>> isotopie spécifique est d'ailleurs un résultat positif du protocole que nous proposons : il s'agit bien d'un <<filon thématique>> repéré par l'interprète après la phase de pré-interprétation, donc un pas conséquent au-delà de ses intuitions initiales.

Pour ce qui est des autres considérations tactiques, comme le volume et la densité, elles nous semblent moins pertinentes pour les transformations en général. Par contre, une curiosité interprétative qui serait une isotopie de poids fort dans un faible volume, et rendue générique permettrait l'approfondissement des relations morphologiques et syntaxiques entre les sémèmes qui la composerait.

Enfin, le type de systématicité, lui aussi quantifiable, d'une isotopie est un bon guide. Trivialement bien sûr, puisque les opérations qui composent l'opérateur de généricisation dépendent directement de ces données. Nous verrons également par la suite, pour ce qui concerne les liaisons inter-structurelles, un plus grand intérêt de ces données.


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Ludovic TANGUY
Fri Dec 5 17:36:15 MET 1997