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Reprenons ici les assertions de F. Rastier sur la nature et le statut
des sèmes, et envisageons les implications informatiques de celles-ci.
- Forme : Un sème sera donc repéré par une
simple chaîne de caractères, sans aucun besoin d'une analyse de
celle-ci, du moins de façon circulairement linguistique. Même sur le
plan informatique, il n'y a aucun problème pour l'instant, les
simples identité et différence de deux chaînes nous suffiront. Nous
échapperons aux critiques de la circularité métalinguistique
(ou comment espérer décrire un élément linguistique si les
éléments de description sont également de cette nature) par
un refus de considérer une analyse des sèmes. La notion
informatique de type sera ici fondamentale.
- Contenu : De la même façon, en l'absence de tout
traitement de type inférentiel sur la base de la description
sémique, les notions de référence et de contenu ne sont pas
prises en compte.
- Nombre : Là non plus rien de grave, le problème de
l'infinité étant écarté. L'indéfinition de ce nombre se résoudra par
une simple approche incrémentale ; à chaque étape du processus
descriptif, cette cardinalité sera fixée. Nous verrons dans notre
approche formelle quelques contraintes afin d'évaluer ce nombre en
fonction des données générales d'une interprétation. De façon plus
pratique, il y aura un certain nombre de sèmes nécessaires, servant
à structurer une analyse, et des sèmes supplémentaires, enrichissant
cette structure minimale. Nous ne ferons toutefois pas de
distinction formelle systématique entre ces deux types. L'important
est ici de disposer d'une classe ouverte de sèmes.
- Zone de validité : Cette localité de la définition
d'un sème est une première barrière à la généralité de tout outil
proposé en ce sens. La restriction du repérage d'un sème rend en
effet difficile la mise en relation de sèmes provenant d'origines
diverses, là où justement on voudrait rechercher l'uniformité. Cette
dernière ne devra donc pas être recherchée sur la base de la forme
du sème, mais sur son rôle. De façon plus pratique, puisqu'un sème
est utilisé par un interprète pour un texte, cela ne garantit pas
que la même dénomination se retrouve chez un autre interprète, ni
pour un autre texte. Nous devrons donc disposer d'une autre forme
d'identité pour ces unités sémantiques.
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Ludovic TANGUY
Fri Dec 5 17:04:33 MET 1997