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Signifiant ou signifié ?

Comme nous l'avons déjà évoqué, dans une approche de traitement automatique, la distinction ne peut se faire dans l'absolu, et de plus la machine ne manipule que des signifiants, et encore. Pour elle ce ne sont que des étiquettes, entités restreintes de la couche symbolique logique, ne devenant signifiantes que par l'intermédiaire de la couche sémiotique et la bonne volonté de l'interprète. Notre outil ne s'occupera donc que de chaînes de caractères, et la notion de signifié ne sera véritablement atteinte que par une structure de données qui établit des relations étiquetées entre ces chaînes.

Reprenant la terminologie classique, on nomme sémème le signifié correspondant à un morphème, et sémie celui qui correspond à une lexie. La distinction n'a d'intérêt que pour étudier les effets de sens de la composition morphématique dans les unités supérieures. Nous contournerons le problème en considérant tous les signifiés comme des sémèmes, qu'ils aient des morphèmes ou des lexies comme signifiantsgif. Nous préférerons en effet gagner en souplesse descriptive sans poser le problème de la composition des morphèmes en unités plus complexes. Toujours dans un objectif applicatif, nous ne rendrons pas nécessaire la description de toute unité signifiante du texte interprété : la sélection des unités pertinentes fait partie de l'acte interprétatif, et l'on doit juste permettre une grande variété de supports.

De même, par extension terminologique, nous nommerons sémème tout élément terminal de la structure sémantique, même si cette structure, au stade de la description concerné, n'est pas suffisamment élaborée pour justifier un statut pleinement sémantique.

Nous allons maintenant expliciter les types de relations mises en place entre les sémèmes.  



Ludovic TANGUY
Fri Dec 5 17:04:33 MET 1997