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Limiter les éléments distinctifs : classes et oppositions

Répétons un truisme structuraliste : dans la langue il n'y a que des différences et des identités. Mais dans une microsémantique, ces différences entre sémèmes s'expriment par des différences de sèmes, et les identités de sèmes impliquent des équivalences de sémèmes. Si l'on utilise un sème pour distinguer chaque couple de sémèmes, on se heurte à un problème de complexité combinatoire. Pour diminuer ces identifications, il suffit dans un premier temps de classer les sémèmes, donc de grouper les oppositions. C'est bien entendu une justification opératoire, qui ne nous contente qu'à un certain point.

À l'autre extrémité de l'échelle de justification se trouve le principe aristotélicien que l'on ne peut rien dire de ce qui n'est pas inscrit dans un genre. Il s'agit en fait d'une conséquence du principe de la détermination du local par le global. Ceci nous aide également à limiter les éléments distinctifs, puisque ceux-ci nécessitent avant tout une zone de validité, i.e. d'opérationnalité.

Quoiqu'il en soit, ce principe introduit un premier partage dans les types de sèmes envisageables. Une première catégorie (celle des sèmes dits génériques) jouera un rôle classificateur, et traduira l'appartenance d'un sémème à une classe sémantique. Une seconde (celle des sèmes dits spécifiques) se chargera d'exprimer les différences entre les éléments d'une telle classe.

Intéressons nous maintenant à la nature de ces classes, tant au point de vue formel qu'à celui de leur statut sémantique.



Ludovic TANGUY
Fri Dec 5 17:04:33 MET 1997