La sémantique interprétative identifie trois types de classes sémantiques, dont une seule est obligatoire, car c'est d'elle que dépendent tous les repérages de sèmes. Il s'agit de la classe minimale, ou taxème, dont F. Rastier accepte la définition de Coseriu [3] : <<structure paradigmatique constituée par des unités lexicales se partageant une zone commune de signification et se trouvant en opposition immédiate les unes avec les autres>>.
Première remarque : l'identification d'un taxème ne se fait que par la reconnaissance a priori d'une zone de localité sémantique. Il y a donc une autre globalité qui détermine le taxème.
Deuxième remarque : le principe de l'opposition des sémèmes au sein d'un taxème sera par contre le but visé par l'identification d'un taxème. Nous l'expliciterons en abordant les sèmes spécifiques par la suite.
Revenons donc au problème initial de la genèse d'un taxème. Ou, en formulant autrement, quelle est la justification de cette zone de localité sémantique ? Une réponse vient aussitôt : la norme. Mais laquelle ? La question est loin d'être vaine, car du taxème, en tant que fondation de la structure sémantique, nous devons chasser toute imprécision, et préparer sa formalisation.