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Aspects formels de l'approche

La formalisation que nous avons proposée aux troisième et quatrième chapitres mérite également d'être discutée ici d'un point de vue général. Son inspiration ensembliste ne met finalement en tex2html_wrap20 uvre que des concepts assez simples formellement. Une telle approche aurait peut-être gagné en profondeur par l'utilisation de formalismes généraux plus sophistiqués, aussi nous discuterons ici des raisons de ce choix.

Tout d'abord, la volonté de restriction est originelle : le but était d'éclaircir les assertions formelles déjà présentes dans la sémantique interprétative ; dès lors le formalisme devait se plier à celles-ci. Un formalisme plus évolué aurait, à notre avis, entraîné un certain nombre de biais purement formels qui aurait contraint les principes initiaux. Il aurait introduit, par exemple des opérateurs nécessaires à la cohésion formelle, sans que pour autant ceux-ci aient une projection directe dans la théorie linguistique. Nous n'avons pas, bien sûr, échappé à cela, mais nous estimons que les nouveaux concepts introduits (comme les spécèmes) se situent à un niveau très général, incontournable dans toute approche formelle.

De plus, les métaphores ensemblistes sont présentes à l'origine dans les travaux de F. Rastier. Il y avait cependant quelques pièges à éviter. Si la notion de classe sémantique (taxème, domaine) ne posait que peu de problèmes, la double nature de celle de sémème a dû être élucidée. Considérer un sémème comme un ensemble de sèmes (du moins comme point de vue initial) aurait brisé les rapports entre local et global.

D'autres approches ont toutefois été envisagées, dont il est question dans [] et []. Déjà, F. Rastier avait rejeté des méthodes classiques en IA []. Une possibilité restait envisageable, concernant la trop grande rudesse des relations ensemblistes : celle de la méréologie de Lesniewski [, ], mais leur développement formel nous a semblé insuffisant, ou orienté vers d'autres directions.

Enfin, notre choix final nous semblait adapté aux principes de la coopération homme-machine définis précédemment : rapidement mis en place, sans une complexité interne trop contraignante, nous avons pu envisagé, plus centralement, les liens directs avec l'interprétation et la médiation sémiotique.


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Ludovic TANGUY
Fri Dec 5 18:22:29 MET 1997